Ce tableau de bord de l’économie et de l’emploi apporte une vision synthétique et rapide de l’évolution conjoncturelle de la communauté du Romorantinais et du Monesto is, au traver s d’indicateurs macroéconomiques.

Sur longue période, de 2007 à 2018, le bilan de l’économie communautaire demeure très positif avec un gain de 600 postes salariés, ce qui représente une progression de 8,8 % qui contraste avantageusement avec les résultats du Loir-et-Cher (- 5,3 %).
Cependant, il semble que celle-ci soit entrée dans une nouvelle phase. Pour l’année 2018, la communauté a perdu près de 200 postes salariés, soit un recul de 2,7 %, plus important que celui observé pour le Loir-et-Cher et la région (- 0,4 %).

Ce tableau de bord de l’économie et de l’emploi apporte une vision synthétique et rapide de l’évolution conjoncturelle de la communauté du Romorantinais et du Monestois, au travers d’indicateurs macroéconomiques.

La bonne tenue de l’économie romorantinaise se confirme trimestre après trimestre même si un léger tassement de la création d’emplois est perceptible au 2nd trimestre. Selon les dernières données publiées par l’URSSAF la zone d’emploi de Romorantin - dont le périmètre est plus étendu que celui de la communauté de communes - a enregistré une hausse de ses effectifs salariés de + 0,2 % en un an (soit une trentaine à fin juin). Le ter ritoire n’apparaît plus en pointe pour cet indicateur : le résultat est assez comparable à celui de la région (+ 0,3 %) mais il demeure nettement plus favorable que celui du Loir-et-Cher qui perd 230 emplois (- 0,3 %). Le bilan du 2ème trimestre paraît cependant de nouveau encourageant (création nette d’une quarantaine de postes).

Enquête réalisée dans le cadre du partenariat entre la Chambre Régionale de Métiers et de l'Artisanat du Centre-Val de Loire et l'Observatoire de l'Economie et des Territoires.

Lire la suite...

GraphClavier D 97619105 SPublié le 21/09/2018

Les grands espoirs de croissance nés de la très bonne tenue de l’économie nationale en 2017 ne se sont manifestement pas concrétisés. De nombreux signes de freinage, parfois brutal, ont progressivement assombri l’horizon depuis le début de l’année, faisant craindre un retour « de la croissance molle ». Le commerce extérieur a eu un impact négatif sur le PIB au cours des premiers mois. La consommation des ménages stagne sous l’effet de certaines mesures fiscales et surtout du renchérissement du coût de l’énergie et plus globalement de la réapparition de tensions inflationnistes (à leur plus haut niveau depuis 2012). L’activité a en conséquence ralenti, impactant les projets d’investissements et le climat des affaires. Les objectifs de croissance pour 2018 ont été revus à la baisse en tenant compte d’une fin d’année que l’on escompte plus vigoureuse.

Dans un tel contexte, assez maussade, la situation du Loir-et-Cher semble mitigée. La dynamique économique paraît assez faible malgré plusieurs indicateurs positifs.

L’activité des entreprises reste orientée à la hausse, mais son rythme de progression a diminué de moitié ; il parait assez faible (+ 1,7 % en 12 mois pour les chiffres d’affaires) en comparaison des résultats régionaux et plus encore nationaux, alors que le constat était inverse il y a un an. On noter a cependant que le deuxième trimestre s’est révélé plus encourageant que les précédents. L’activité réalisée à l’export paraît aussi plutôt dynamique.

Les enquêtes menées localement en septembre montrent que le bon moral des chefs d’entreprise n’a pas été entamé. Les carnets de commandes se sont bien garnis dans l’industrie et la demande est soutenue dans les services. Les cas de difficultés financières seraient relativement peu nombreux, comme semble en attester le faible volume des cotisations sociales en retard de règlement (en juin). Le nombre des défaillances croît légèrement mais demeure à un niveau relativement bas.

Le niveau d’investissement des entreprises a encore fléchi, alors qu’il augmentait globalement en région et en France. Mais la progression très sensible des crédits d’équipement, plus forte qu’ailleurs, notamment au deuxième trimestre, laisse espérer un changement de tendance dans ce domaine.

Contrairement aux deux années précédentes, ces évolutions n’ont pas eu d’impact bénéfique sur l’emploi. Alors que 2017 fut une bonne année dans l’hexagone, le Loir-et-Cher subit une légère érosion de son volume d’emplois salariés alors que ce dernier progresse en région et en France. Le département affiche en la matière l’un des deux plus mauvais résultats du Centre-Val de Loire. Le recul de l’emploi dans l’industrie et les services y est le plus fort (960 emplois perdus en 12 mois) mais il est en grande partie compensé par une progression très soutenue de l’intérim. A noter aussi un renforcement des activités de restauration-hébergement, comme c’est le cas dans les deux autres départements de l’axe ligérien.

Le secteur de la construction, ici plus qu’ailleurs très affecté par la chute abyssale des projets de logements, retrouve progressivement des couleurs (une cinquantaine d’emplois créés au 1er trimestre), sans que cela lui permette de retrouver les niveaux antérieurs (il a perdu un quart de ses emplois en 10 ans). Les ouvertures de chantier se sont récemment multipliées (+ 40 % en 12 mois) mais les permis délivrés diminuent de nouveau après six mois de hausse et les projets de logements collectifs restent peu nombreux.

Le taux de chômage est de 7,7 % (mars), nettement inférieur au taux national ; il est le plus faible de la région. Fin juin, le Loir-et-Cher comptait 14 450 demandeurs d’emploi de catégorie A (sans activité dans le mois), soit un millier de moins qu’au début 2016. Sur 12 mois, le recul est de près de 2 %. Néanmoins les rangs des catégories B et C (activité partielle) continuent de se renforcer, de près de 5 % en un an, signe que les allers-retours entre emploi et chômage sont toujours plus fréquents.

Globalement, la prime d’activité mise en place début 2016 a été versée à près de 13 500 travailleurs à revenus modestes en 2017, en hausse de 8 % en un an. Le nombre de foyers allocataires du RSA (6 746 fin juillet) s’est fortement contracté : 600 en moins depuis début 2016, soit une baisse proche de 8 %, plus marquée qu’en région ou en métropole. 23 % d’entre eux perçoivent parallèlement la prime d’activité et sont donc proches de l’emploi. La part de la population couverte par ces dispositifs demeure plus faible qu’en moyenne métropolitaine et, avec un taux de pauvreté de 12,8 % fin 2015 (dernier chiffre disponible), le Loir-et-Cher se place au 26ème rang des 96 départements (région : 13,2 % ; France métropolitaine : 14,9 %).

La situation économique locale devrait logiquement s’améliorer à l’automne. Mais elle sera tributaire des aléas de l’économie mondiale, sur laquelle pèse de lourdes incertitudes, notamment les effets de la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis.

 

Les cookies assurent le bon fonctionnement de nos services. En utilisant ces derniers, vous acceptez l'utilisation des cookies.