Les négociations et engagements politiques (COP21, paquet énergie-climat, plan climat énergie régional…)
La communauté internationale s’est mise d’accord sur un socle d’actions, au cours d’un long processus entamé en 1992.
Extrait du Kit pédagogique sur les changements climatiques, publié par le Réseau Action Climat France en mars 2015.
La France va accueillir et présider la 21ème Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21), aussi appelée « Paris 2015 », du 30 novembre au 11 décembre 2015. C’est une échéance cruciale, puisqu’elle doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C.
Au sein de ces négociations climatiques internationales, l’Union Européenne a toujours été un acteur important. Son objectif climatique actuel à l’horizon 2030 repose sur le «paquet énergie-climat » :
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Réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% par rapport aux niveaux de 1990 (43% pour les secteurs de production d’énergie et les industries, et 30% pour les transports, l’agriculture et les bâtiments),
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Faire passer la part des énergies renouvelables à minimum 27% dans la consommation finale d’énergie,
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Améliorer d’au moins 27% l’efficacité énergétique par rapport aux projections actuelles pour la consommation d’énergie.
En accord avec la politique climat-énergie de l’Union Européenne, la France s’est également fixée des objectifs :
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Réduire d’ici à 2020 ses émissions de gaz à effet de serre de 17% par rapport à 1990,
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Disposer d’au moins 23% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie,
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Améliorer d’au moins 20% l’efficacité énergétique.
Deux lois complètent actuellement les objectifs climat-énergie de la France :
- La loi de programmation et d’orientation de la politique énergétique (POPE, 2005), qui prévoit de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 (« facteur 4 »),
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La loi Grenelle qui prévoit notamment de réduire de 38% la consommation d’énergie du parc de bâtiments anciens d’ici à 2020, et de réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre liées aux transports d’ici à 2020, pour revenir aux niveaux de 1990.
A l’échelle de la région Centre-Val de Loire, la déclinaison des engagements européens et nationaux se formalise au sein du plan climat énergie régional. Au sein de ce dernier, la Région se fixe des objectifs plus ambitieux en proposant dès 2020, de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre (sur la base de 1990).
Des actions à réaliser soi-même
Changer ses modes de transport pour des modes plus écologiques et plus économiques (à pied, vélo, transports en commun, autopartage, covoiturage…). Le secteur des transports représente 27% des émissions de gaz à effet de serre en France (la moitié est due à la voiture individuelle).
Mieux s’alimenter pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et rester en meilleure santé. Nos choix alimentaires, via l’empreinte climatique de chaque aliment, permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Réduire le gaspillage alimentaire, préférer les aliments de saisons, les produits frais, les produits issus de l’agriculture biologique, remplacer une partie des protéines animales par des protéines végétales… autant de gestes en faveur du climat.
Réduire au maximum sa production de déchets en utilisant des produits non jetables, en limitant sa consommation de papier, en évitant d’acheter des produits aux emballages superflus, en compostant ses déchets organiques… Le secteur des déchets représente 3% des émissions de gaz à effet de serre en France.
Réduire les consommations d’énergie liées aux bâtiments en améliorant l’isolation, en mettant en place un système de régulation de la température avec un programmateur, en remplaçant sa chaudière par un modèle plus récent « à condensation », en réduisant d’1°C la température de confort de son habitation…
Et beaucoup d’autres choses encore…