Conjoncture économique en Loir-et-Cher - Résultats de l’enquête menée entre le 30 mai et le 17 juin 2011 - Analyse réalisée sur la base de 134 réponses exploitables
Alors même que l'OCDE revoit à la hausse les prévisions de croissance pour l'économie française en 2011 (2 %), les entreprises du Loir-et-Cher ne sont pas toutes tirées d'affaire.Les perspectives ne s'améliorent en effet que lentement, et pas dans tous les secteurs d'activités. Un des grands enseignements de cette enquête du mois de juin est d'ailleurs que les écarts d'évolution entre secteurs se sont de nouveau agrandis fortement. Le contraste est en effet saisissant entre d'une part l'industrie et, dans une moindre mesure les services et d'autre part la construction et le commerce de gros.Indubitablement, l'activité industrielle est en croissance. Les chiffres d'affaires sont en hausse, des parts de marché sont regagnées, y compris à l'international, les difficultés financières s'estompent, les perspectives d’activité sont bonnes pour les prochains mois. Les dirigeants du secteur font d'ailleurs preuve d'un bel optimisme ; certains (1 sur 4) ont recruté afin d'étoffer leurs effectifs permanents, le recours à du personnel d’appoint est également plus fréquent et les décisions d’investir sont tenues.Une amélioration se dessine dans les services. Les chiffres d'affaires sont plus fréquemment en hausse qu'au cours des enquêtes précédentes. Les évolutions à la baisse sont toutefois encore assez nombreuses. A noter que l'activité s'est réalisée ces derniers mois à effectifs quasiment constants, tant pour le personnel permanent que temporaire. Point très positif, la part des entreprises confrontées à des difficultés financières importantes est en net repli. Les responsables tablent par ailleurs sur une activité plus soutenue à court terme, les carnets de commande étant jugés très majoritairement satisfaisants.Une évolution inverse est attendue dans le commerce de gros. Le niveau des commandes en portefeuille est jugé inquiétant, ce qui pourrait entraîner une baisse d’activité dans la moitié des entreprises. Ces perspectives rejaillissent fortement sur le moral des responsables, alors que les résultats du trimestre écoulé ne s'avèrent pas particulièrement mauvais. L'optimisme des responsables de la construction s'effrite également. Les chiffres d'affaires continuent à reculer, les difficultés financières demeurent très prégnantes. Les entreprises ont été contraintes en conséquence de supprimer des postes, temporaires mais aussi permanents. Les perspectives à court terme apparaissent nettement meilleures, mais la prudence reste de mise, l'activité réelle s'étant souvent révélée inférieure aux prévisions. Pour l'ensemble des entreprises, tout secteur confondu, un élément risque de peser sur les trésoreries : les clients mettraient plus de temps à régler leurs factures...